Le procès de l’activiste et militant du "mouvement Africa révolution", Mohamed Sinon, s’est tenu ce mardi 18 juillet 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I. Poursuivi pour « diffamation, mise en danger de la vie d’autrui », Mohamed Sinon a comparu pour la première fois dans ce dossier, le 30 mai 2023 avant qu’il ne soit renvoyé au 20 juin, ensuite au mardi 27 juin 2023 et, finalement, à cette date du 18 juillet.
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En attendant de revenir sur certains détails, on peut relever que les débats ont porté sur le contenu de l’élément qui a été diffusé sur les réseaux sociaux et qui fait l’objet d’incrimination.
Selon notre confrère le faso.net, si le prévenu, Mohamed Sinon, a reconnu en être l’auteur, il nie cependant la qualification qui lui est attribuée par la demanderesse. Mohamed Sinon explique en effet que lorsqu’il dit que "la gendarmerie n’est pas impliquée à cent pour cent dans la lutte", il ne fait pas référence au "terrorisme", mais plutôt à la "corruption". C’est d’ailleurs sur cet aspect qu’ont tourné les débats, projection de l’élément incriminé à l’appui.
Il est contrarié sur sa lancée par le Parquet, qui fait observer qu’autant le prévenu se prévaut de n’avoir évoqué en aucun passage le mot "terrorisme" autant il n’y lâche non plus le mot "corruption".
Le représentant de la gendarmerie nationale, constituée partie civile dans le dossier, se dit "désarmé face au revirement spectaculaire du prévenu", qui oriente son intervention sur la lutte contre la corruption.
A l’issue des débats, le Parquet a requis contre le prévenu, et prenant en compte le sursis de 24 mois qui pèse sur lui à compter de février 2023, une peine d’emprisonnement ferme de 30 mois et une amende de 500 000 FCFA.
Le délibéré est prévu pour le 25 juillet 2023.
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