Les trois agents publics ont été reconnus coupables de népotisme, d’abus de fonction et de blanchiment de capitaux. Chacun d’entre eux a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et à une amende ferme de 10 000 000 FCFA.
L’enquête a révélé que les trois accusés avaient profité de leurs fonctions pour attribuer illégalement des parcelles à usage d’habitation à des membres de leur famille. Ces parcelles faisaient partie des nouveaux lotissements de Tangora, une localité de la région des Cascades, et étaient destinées aux personnes déguerpies à Bounouna pour la construction de la cité du 11-Décembre 2020.
Lors de l’audience, les prévenus ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Le tribunal a décidé de retirer les parcelles illégalement acquises par les accusés et leurs familles. De plus, les trois accusés ont été condamnés à payer solidairement des dommages-intérêts, notamment 640 000 FCFA au Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et 6 215 000 FCFA à l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Aboubacar Héma avait occupé le poste de maire de la commune de Banfora de 2016 à 2022 en tant que candidat du parti politique « Nouveau temps pour la démocratie » (NTD). Cette condamnation souligne l’engagement du Burkina Faso à lutter contre la corruption et les abus de pouvoir au sein de l’administration publique.
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