En ce début de mois du Ramadan, les Nigériens peinent à faire leurs courses tant les prix des denrées ont augmenté.
Sur ce marché local de Niamey la capitale, le riz, le sucre, l’huile et le lait, les aliments principalement consommés au moment de rompre le jeune sont devenus inabordables pour une grande partie de la population comme en témoignent ces habitants :
"Un sac de sucre (50 kg) coûte 32 000 CFA (environ 60 USD) ; 25 kg est à 18 000 CFA (environ 33 USD). Nous ne pouvons pas payer. Nous ne pouvons pas payer. Nous demandons au gouvernement de le rendre moins cher, au nom de mon Allah." a révélé Kadidja Bagnou, habitant de Niamey.
"Les prix de certains produits ont augmenté, par exemple les produits que je paie habituellement, la plupart ont vu leurs prix augmenter. Par exemple, ce matin, j'ai demandé le prix dans un supermarché, et on m'a dit que le riz basmati était à 18 000 CFA (environ 33 USD), alors que je paye habituellement 13 000 CFA (environ 22 USD)", a ditoumana Adamou, habitante de Niamey.
Le Niger vient de sortir d'un embargo de près de huit mois et les militaires qui dirigent le pays ne parviennent pas à assurer l'approvisionnement des marchés en produits de première nécessité.
Cette tendance à la hausse des prix est due à la situation politique du pays, géré par les militaires à la suite d'un coup d'État contre le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en juillet 2023.
"Vous savez le problème que nous avons avec le corridor du Togo qui passe par le Burkina. Le problème, c'est le Burkina. Parce que nos marchandises arrivent à Kaya. On m'a dit qu'il faut retourner à Ouagadougou (la capitale du Burkina Faso) avant de reprendre notre route (celle qui mène au Niger)"., a expliqué Elhadj Yacouba Dan Maradi, commerçant.
"La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a décidé de lever l’embargo imposé au pays depuis le coup d’état, quelques semaines avant le début du Ramadan. "
Intégration BF
Source: africanews