La décision de la Cour administrative d’appel concernant l’affaire de “Me Guy Hervé Kam” est un événement significatif. Elle ordonne la libération de l’avocat et coordonnateur du mouvement SENS. Bien que son arrestation ait été effectuée en violation, selon les experts, des dispositions légales nationales et communautaires, l’appel interjeté devant la juridiction supérieure constitue une étape positive. Cela témoigne de la volonté de l’État de se soumettre aux décisions de justice.
Espérons que l’État respectera cette décision en libérant l’intéressé. Il est important de noter qu’un pourvoi en cassation n’interrompt pas l’exécution de cette décision, comme l’explique un spécialiste du droit. Cette action enverrait un message aux citoyens sur l’importance de respecter les décisions judiciaires.
L’exécution de cette décision serait également une manière d’honorer le serment du président de la transition, chef de l’État, qui s’est engagé à garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso. Le président par intérim du Conseil constitutionnel, Bouraïma Cissé, a souligné que le leader doit canaliser les énergies du peuple et les mobiliser pour surmonter les défis, tout en gardant à l’esprit les termes du serment.
Malgré les difficultés, il est essentiel que les institutions clés restent sereines. Le refus de suspendre les réquisitions, comme ordonné par le tribunal administratif, est déjà problématique. L’attitude de l’État et du pouvoir vis-à-vis de l’arrêt rendu par la Cour administrative d’appel revêt une grande importance. Son application pourrait être perçue comme un début de dégel et de détente dans ce climat tendu.
Intégration BF