Au Burkina Faso, l'ombre plane sur le sort de Guy Hervé Kam, avocat émérite et président du Mouvement politique SENS (Société en évolution pour un Nouveau Départ). Plus de 100 jours se sont écoulés depuis que ce défenseur des droits humains a été arrêté et détenu illégalement, défiant ainsi les principes élémentaires de l'État de droit et de la justice équitable.
La situation actuelle révèle une violation flagrante des droits fondamentaux et un mépris affligeant pour les décisions de justice. En effet, malgré une décision judiciaire ordonnant sa libération, Guy Hervé Kam demeure injustement privé de sa liberté, victime d'un système qui semble se dérober à ses obligations les plus élémentaires.
L'incarcération prolongée de Guy Hervé Kam soulève des questions troublantes sur l'état de la démocratie et de la gouvernance au Burkina Faso. Les arrestations arbitraires et les détentions prolongées sapent la confiance du public dans les institutions chargées de protéger les droits des citoyens et sapent les fondements mêmes de la société démocratique.
En tant qu'avocat et défenseur des droits humains, Guy Hervé Kam a consacré sa vie à la lutte pour la justice et l'égalité. Son arrestation et sa détention prolongée envoient un message troublant à tous ceux qui osent s'élever contre l'injustice et l'oppression.
Il est impératif que les autorités burkinabè respectent les décisions de justice et libèrent immédiatement Guy Hervé Kam. Sa détention illégale est non seulement une grave violation de ses droits individuels, mais aussi une atteinte à la crédibilité et à la légitimité du système judiciaire dans son ensemble.
En cette période critique, où la démocratie et les droits de l'homme sont mis à l'épreuve dans de nombreux pays, le cas de Guy Hervé Kam est un rappel poignant de la nécessité de rester vigilant et de défendre sans relâche les principes fondamentaux de la liberté et de la justice pour tous.
L’état de droit a reculé dans le monde pour la sixième année consécutive. Rien que cette année, il a régressé dans 59 % des pays étudiés, y compris le Burkina Faso.
Depuis 2016, les droits de l’homme ont connu un recul dans 3 pays sur 4, et le Burkina Faso n’a pas fait exception.
Au niveau régional, le Burkina Faso se classe 11e sur 34 pays d’Afrique subsaharienne.
Abdalah KABORE
Intégration BF