Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a décliné l’invitation du Conseil supérieur de la communication (CSC) à participer à une rencontre d’échanges portant sur l’étude annuelle de la liberté de la presse au Burkina Faso, qui devait se tenir ce jeudi 16 mai 2024 à Ouagadougou. Cette décision inattendue a suscité des interrogations et des réactions.
Le président du CSC, Idrissa Ouédraogo, a exprimé sa surprise face à ce refus. Dans un courrier, le CNP-NZ a indiqué que le rapport sur la liberté de la presse n’était pas encore finalisé, justifiant ainsi son absence à la réunion. Ce rapport, réalisé chaque année par le CNP-NZ, évalue l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso et est publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. En 2024, le Burkina Faso a obtenu une note de 1,96 sur 4, marquant une première dans l’histoire du pays.
Par ailleurs, le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) place le Burkina Faso au 86e rang sur 180 pays pour l’année 20241. Cette situation souligne l’importance du rôle du CSC dans la régulation des activités liées à la presse au Burkina Faso. Lors de la rencontre avortée, le directeur de la réglementation, médiation et contentieux du CSC, Daniel Bonzi, a rappelé certaines attributions qui confèrent au CSC la légitimité de surveiller ces activités.
La liberté de la presse est un enjeu crucial pour la démocratie et le respect des droits fondamentaux. Espérons que les discussions entre le CSC et le CNP-NZ pourront reprendre ultérieurement afin de favoriser un environnement médiatique plus ouvert et transparent au Burkina Faso.
Intégration BF