L’élection présidentielle au Tchad s’est tenue le 6 mai dernier, et le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire du président de transition, Mahamat Idriss Déby. Ce général, qui vient de célébrer ses 40 ans, a obtenu 61,03 % des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Succès Masra, actuel Premier ministre, a obtenu 18,54 %, tandis qu’Albert Pahimi Padacké a recueilli 16,93 % des voix.
Le taux de participation à cette élection a été significatif, atteignant 75,78 %. Mahamat Idriss Déby légitime ainsi son pouvoir acquis à la suite du décès de son père, le président Idriss Déby, sur la ligne de front en 2021.
Succès Masra, quant à lui, était rentré d’exil et avait été nommé Premier ministre suite à des négociations quelques mois avant les élections. Il avait proclamé sa victoire et affirmé que les résultats avaient été manipulés par l’agence nationale de gestion des élections.
Cette élection revêt un enjeu majeur pour le Tchad, qui est en transition depuis la disparition d’Idriss Déby Itno. Le pays fait face à des défis économiques et humanitaires, notamment une crise alimentaire et nutritionnelle. La fin de la transition est prévue pour le 10 octobre 2024, et il est crucial de tenir les élections avant cette date pour éviter un vide juridique et un chaos prévisible. Le peuple tchadien attend désormais de voir comment le président élu, Mahamat Idriss Déby, dirigera le pays dans cette période critique.
Intégration BF