Après la sortie du collectif des avocats de Guy Hervé Kam, qui a exposé les violations générales des droits par le pouvoir en place, le Tribunal militaire a pris la parole ce samedi 1er juin 2024 à Ouagadougou. L’objectif était de clarifier non seulement l’affaire dite « Guy Hervé Kam », mais également d'autres dossiers similaires qui suscitent des débats publics, le lieutenant-colonel Somda Evrard, Dah Sami et autres.
Selon le Parquet militaire, cette intervention visait à informer l’opinion sur l’évolution de certains dossiers en cours d’instruction devant les juridictions militaires. Trois dossiers sont actuellement ouverts dans trois cabinets d’instruction, tous liés à des infractions portant atteinte à la sûreté de l’État. Il est important de souligner que depuis août 2023, plusieurs tentatives de complot contre les autorités de la Transition ont été détectées. Ces actes sont généralement le fruit de collaborations entre des individus militaires et civils. C’est précisément cette conjonction qui justifie notre compétence à traiter de telles infractions. En effet, dès lors qu’un ou plusieurs civils s’associent à au moins un militaire pour planifier des actes répréhensibles, ils entrent dans notre domaine de compétence.
L’un des dossiers concerne l’Adjudant KABORE Wendinmalegdé, le Sergent-Chef RAMDE Brice Ismaël et l’Ex Caporal DAH Sami, anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils sont accusés d’avoir planifié des assassinats et de chercher à déstabiliser la Transition en cours. L’enquête préliminaire révèle que l’ex Caporal DAH Sami, déjà radié des Forces Armées Nationales suite à sa condamnation dans le dossier du coup d’État manqué de 2015, a enrôlé l’Adjudant KABORE Wendinmalegdé et le Sergent-Chef RAMDE Brice Ismaël en échange d’argent pour la réalisation de ces actes criminels. Le mystère persiste autour de ces affaires, et la justice militaire poursuit son travail pour faire toute la lumière sur ces événements troublants.
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