La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 juin 2024 à Ouagadougou, au cours de laquelle elle a annoncé le démantèlement de deux réseaux de huit présumés cyber-délinquants. Ces individus sont accusés de diverses infractions, notamment le faux et usage de faux, l’usurpation d’identité suivie d’escroquerie, ainsi que le blanchiment de capitaux via les Technologies de l’information et de la communication (TIC). Les enquêtes menées par la BCLCC ont permis d’appréhender ces suspects suite à plusieurs plaintes d’escroquerie. L’agence de lutte contre la cybercriminalité continue de surveiller activement les activités illégales en ligne pour protéger les citoyens et prévenir de nouvelles infractions.
La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a récemment mis un terme aux activités de deux réseaux de cyber-escrocs. Ces réseaux étaient spécialisés dans le faux et l’usage de faux, l’usurpation d’identité, l’escroquerie et le blanchiment de capitaux en utilisant les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) .
Le premier réseau, composé de trois membres de nationalité camerounaise, usurpait l’identité de structures basées au Burkina Faso ou au Togo, telles que Moov Africa, EBOMAF, TDS Burkina, DIACFA, I AM GOLG ESSAKANE SA, AGRO AFRICA et GO Africa. Ils créaient des comptes Gmail avec le nom et le logo de ces entreprises. Leur cible principale était leurs compatriotes camerounais, à qui ils proposaient de faux recrutements correspondant à leurs centres d’intérêt. Une fois qu’une victime postulait, elle recevait un e-mail de confirmation de sa sélection pour un entretien, avec des conditions de travail alléchantes, telles qu’un recyclage obligatoire de 3 à 6 mois avec un salaire mensuel de 100 000 F CFA, suivi d’un salaire de base variant entre 450 000 et 600 000 FCFA, ainsi que des avantages tels que l’assurance santé, les primes de mission et des logements gratuits pour les candidats retenus. Cependant, la participation à l’entretien était conditionnée par le paiement d’une somme de 750 000 F CFA. Une fois la somme payée, la victime était déclarée admise et invitée à rejoindre le Burkina Faso pour prendre son service. Ce n’est qu’à son arrivée au Burkina Faso qu’elle réalisait qu’il s’agissait d’une escroquerie de type « QNET » .
Le second réseau, composé de six membres, se spécialisait dans l’escroquerie liée à la sève de moringa ou au liquide du pommier de Soudan. Deux d’entre eux étaient Béninois et les quatre autres Burkinabè. Ils utilisaient plusieurs cartes SIM pré-identifiées pour mener leurs activités illégales, achetées à des prix allant de 1 000 à 25 000 F CFA . L’enquête a permis de saisir divers matériels, dont des véhicules, des motocyclettes et des smartphones, ainsi qu’une boutique de vente de lubrifiants moteurs .
La BCLCC joue un rôle essentiel dans la lutte contre la cybercriminalité au Burkina Faso. Elle reçoit et traite les plaintes, mène des enquêtes, exécute les réquisitions judiciaires et contribue au développement de l’expertise liée aux investigations numériques .
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