Le 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a exposé sa vision pour les cinq prochaines années qu’il passera à la tête du Burkina Faso. Devant un palais des sports comble, il a confirmé la décision prise en mai dernier lors des « Assises nationales » de prolonger la transition d’une durée de cinq ans.
Dans un discours de politique générale d’environ une heure et quarante minutes, le capitaine Traoré a abordé divers sujets d’intérêt national. Il a réaffirmé son engagement à lutter contre le terrorisme, en poursuivant les recrutements dans l’armée et en renforçant les équipements militaires. De plus, il a accusé les pays occidentaux de vouloir déstabiliser le Sahel et a affirmé détenir des preuves de l’existence de bases françaises au Bénin et en Côte d’Ivoire, utilisées pour entraîner des terroristes.
Le président Ibrahim Traoré a exprimé sa préoccupation concernant un centre opérationnel à Abidjan qui aurait pour objectif de déstabiliser le pays, ainsi que l’existence de deux bases françaises au Bénin qui formeraient et équiperaient des individus qualifiés de terroristes. Cette déclaration soulève des questions importantes sur la sécurité et les relations internationales
Au cours de ces échanges, le président Ibrahim Traoré a, une fois de plus, invité les intellectuels à ne pas faire le jeu des impérialistes, qui, dit-il, attisent et font perdurer les crises pour mieux exploiter les ressources.
Le projet de société pour les cinq prochaines années comprend également des mesures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et des infrastructures. Notamment, il propose de revoir le code minier et de renationaliser certains permis d’extraction de minerai aux multinationales étrangères. Sa promesse de lutte contre la corruption a été chaleureusement applaudie par la salle.
Intégration BF