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Formation cruciale à Bobo-Dioulasso : Renforcement des capacités des autorités Burkinabées contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Publié le 29 Septembre 2024, 17:25pm

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), organise une formation dédiée aux autorités d’enquête, de poursuite pénale et de jugement, qui s'est tenu  à Bobo-Dioulasso du 24 au 27 septembre 2024. Cette initiative vise à renforcer les capacités des participants dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le 24 septembre.

Durant quatre jours, des représentants des différentes régions du Burkina Faso, notamment du Centre, du Centre-Est, du Centre-Sud, du Centre-Nord et des Hauts-Bassins, étaient ensemble pour approfondir leurs connaissances sur les enjeux liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, ainsi que sur les enquêtes connexes.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet conjoint ONUDC-PNUD, intitulé « Édification d’une paix durable : Appui au renforcement des capacités du Burkina Faso à comprendre, prévenir et contrer les menaces de financement du terrorisme ». Selon Losseni Cissé, représentant du PNUD et spécialiste des programmes de gouvernance et de paix durable, cette collaboration témoigne de l’engagement continu du PNUD à accompagner le gouvernement burkinabé dans ses priorités, dont la lutte contre le terrorisme.

Pour soutenir cette dynamique, le PNUD, en synergie avec le gouvernement et les parties prenantes de la lutte contre le terrorisme, a élaboré un projet visant à assécher les sources de financement des activités terroristes. Ce projet, financé par le secrétariat général des Nations Unies à travers le Fonds de consolidation de la paix, est mis en œuvre conjointement par le PNUD et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme engendrent des conséquences dévastatrices sur les plans économique, sécuritaire et social, posant des défis majeurs aux États. L'ingéniosité des criminels dans ces domaines complique souvent les enquêtes, rendant les flux financiers illicites difficilement détectables. Des études estiment que les produits du crime blanchi représentent entre 2 et 5 % du Produit intérieur brut mondial, soutenant ainsi diverses activités criminelles.

En réponse à cette problématique, le Burkina Faso a adopté, le 3 mai 2016, la loi 016-2016/AN relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, énumérant les infractions susceptibles d’engendrer un blanchiment. Cependant, des évaluations ont révélé des lacunes dans le dispositif national, contribuant à la mise sur liste grise du Groupe d'action financière internationale (GAFI). Parmi ces lacunes, on note la faible réalisation par les autorités compétentes d’enquêtes financières parallèles sur les infractions sous-jacentes au blanchiment de capitaux.

Ainsi, il est impératif que les pays s'efforcent d’enquêter sur les activités de blanchiment et de veiller à ce que les auteurs soient poursuivis avec succès, avec des sanctions appropriées. La dissuasion est cruciale pour empêcher les criminels potentiels de commettre des infractions lucratives.

Losseni Cissé a souligné que le financement du terrorisme est l'une des causes fondamentales de son expansion. « Si le terrorisme n'est pas financé, cela constitue un grand pas dans la lutte », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que d'autres facteurs contribuent également à ce phénomène. L'objectif de cette formation est donc d'offrir aux acteurs les outils nécessaires pour comprendre et contrer la chaîne de financement du terrorisme.

Le chef du département des affaires juridiques et institutionnelles de la CENTIF, Madi Prosper Tapsoba, a présidé la cérémonie d'ouverture. Il a exprimé sa conviction que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont des fléaux majeurs, difficiles à détecter et à réprimer. « Face à la recrudescence du terrorisme et de son financement au Burkina Faso, ce projet a pour but d'apporter une contribution significative à la lutte », a-t-il déclaré, ajoutant que la formation permettra aux enquêteurs de se familiariser avec des techniques d'enquête spécifiques au financement du terrorisme.

L'objectif général de cette formation est d'améliorer la qualité des enquêtes, des poursuites et des jugements en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, en incluant des enquêtes financières parallèles. Plus précisément, elle vise à familiariser les participants avec le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux, les exigences du Groupe d'action financière, ainsi que la mise en place d'équipes d'enquête conjointes.

Les travaux mettront l'accent sur une approche participative, favorisant les échanges et l'assimilation des contenus par le biais de présentations et d'exercices pratiques. Cette formation, en contribuant à l'amélioration des compétences des acteurs concernés, représente un pas crucial dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso.

Lors de cette cérémonie, Losseni Cissé a également tenu à rendre hommage aux forces de défense et de sécurité engagées sur le terrain pour la protection du territoire national. Il a exprimé sa gratitude envers la CENTIF pour sa coopération dans l'organisation de cet atelier, souhaitant une session fructueuse aux participants.
 

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