Le 25 octobre, le Centre pour la Gouvernance Démocratique a tenu à Bobo-Dioulasso un dialogue inclusif axé sur la désinformation, destiné aux étudiants et aux organisations de la société civile (OSC). Cet événement a été rendu possible grâce à l’appui technique et financier de l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), dans le cadre de son projet "Gouvernance Inclusive pour la Résilience".
L'objectif principal de ce dialogue était de réfléchir sur les moyens d'exploiter les réseaux sociaux pour promouvoir des valeurs citoyennes, en particulier dans un contexte marqué par une crise sécuritaire, des tensions sociales et une transition politique. Les participants ont eu l'occasion d'échanger des idées et des stratégies pour contrer la désinformation et renforcer la citoyenneté active, essentielle pour naviguer dans ces périodes de bouleversements.
Ce type d'initiative est crucial pour sensibiliser la jeunesse et les acteurs de la société civile aux défis posés par la désinformation, tout en encourageant une utilisation responsable des outils numériques. En favorisant le dialogue et la collaboration, le Centre pour la Gouvernance Démocratique vise à bâtir un socle de valeurs partagées qui renforcent la cohésion sociale et la résilience face aux enjeux actuels.
Somda Asseghna souligne l'impact de la désinformation sur la cohésion sociale au Burkina Faso
Dans sa communication consacrée à l'état des lieux de la désinformation au Burkina Faso, Somda Asseghna a mis en lumière les conséquences néfastes de ce phénomène sur le vivre ensemble et la cohésion sociale au sein de la population. Lors de son intervention, il a souligné que la prolifération des fausses informations sape les fondements de la confiance entre les citoyens et peut exacerber les tensions communautaires.
Asseghna a démontré que la désinformation, souvent alimentée par les réseaux sociaux et d'autres canaux de communication, engendre des malentendus et des divisions au sein de la société. Cette situation représente un véritable danger pour la paix sociale et la stabilité, surtout dans un contexte où le Burkina Faso est confronté à des défis sécuritaires et socio-économiques importants.
Il a également évoqué les « inconvenants » liés à la diffusion de ces informations non vérifiées, précisant qu'elles peuvent entraîner des réactions impulsives et des comportements destructeurs. À cet égard, il a souligné l'importance cruciale de la vérification des faits avant de relayer des informations. « Chaque citoyen a la responsabilité de s'assurer de la véracité des nouvelles qu'il partage », a-t-il insisté, appelant à une pratique plus rigoureuse et réfléchie dans la consommation des contenus médiatiques.
Somda Asseghna a conclu en plaidant pour une prise de conscience collective, exhortant les acteurs des médias, les leaders d'opinion et le grand public à s'engager activement dans la lutte contre la désinformation. Il a proposé des initiatives visant à promouvoir l'éducation aux médias, afin d'outiller la population face à ce fléau et de renforcer ainsi le tissu social du pays.
Cette démarche, selon lui, est essentielle pour restaurer la confiance entre les différentes communautés et préserver la paix dans le pays.
Bazié Aimé Fabrice met en lumière l'impact des fake news sur la cohésion sociale
Lors d'une récente intervention, Bazié Aimé Fabrice, assistant de programme de CGD, a présenté une communication éclairante sur l'impact des fake news sur la cohésion sociale au Burkina Faso. Sa réflexion a souligné à quel point la désinformation, souvent véhiculée par les réseaux sociaux, peut miner les relations intercommunautaires et compromettre l’harmonie sociale.
Fabrice a d'abord défini les fake news comme des informations délibérément fausses ou trompeuses, conçues pour induire en erreur le public. Il a noté que cette problématique est particulièrement préoccupante dans le contexte actuel du Burkina Faso, où les tensions sociales et politiques sont déjà exacerbées par des crises multiples. Selon lui, les fake news ne se contentent pas de déformer la réalité, mais elles alimentent également des discours de haine et de méfiance entre différentes communautés.
En analysant les mécanismes par lesquels ces fausses informations influencent la cohésion sociale, Bazié a évoqué plusieurs conséquences. D'une part, la diffusion de fake news peut créer un climat de peur et de suspicion, où les individus se méfient de leurs voisins et des membres d'autres communautés. D'autre part, il a souligné que ces informations fallacieuses peuvent entraîner des actes de violence et des conflits ouverts, sapant ainsi les efforts de dialogue et de réconciliation déjà en cours.
Pour illustrer ses propos, Fabrice a partagé des exemples concrets de fake news ayant circulé dans le pays, démontrant comment elles ont provoqué des tensions communautaires et aggravé les divisions. Il a également mentionné l'importance des leaders d'opinion, des médias et des institutions dans la lutte contre ce fléau, les exhortant à adopter des pratiques de vérification des faits et à promouvoir une information responsable.
En conclusion, Bazié Aimé Fabrice a plaidé pour une mobilisation collective afin de contrer l'influence des fake news. Il a proposé des initiatives visant à renforcer l'éducation aux médias, permettant ainsi à la population de mieux distinguer le vrai du faux et de favoriser un climat de confiance et de solidarité. Son intervention a souligné que la cohésion sociale repose sur une information précise et vérifiée, essentielle pour construire un avenir pacifique et harmonieux pour tous.
Adélakou Aké Fatoumata, étudiante en troisième année de communication, a partagé son point de vue sur les enjeux de la désinformation, de la mésinformation et de la mal-information. Selon elle, des communications éclairées sur ces thématiques peuvent nous inciter à faire preuve de discernement en vérifiant systématiquement les sources avant de publier des informations.
Elle a souligné l'importance de sensibiliser notre entourage sur ces problématiques, affirmant que cet apprentissage a été particulièrement bénéfique pour elle et qu'il continuera à l’être à l'avenir. Fatoumata s'engage à utiliser les compétences acquises pour promouvoir une culture de la vérification et de la responsabilité dans la diffusion des informations, contribuant ainsi à un climat d'échanges plus sain et éclairé.
Abdalah KABORE
Intégration BF