Le Chef de l’État nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé, le 10 octobre, un décret prononçant la déchéance de la nationalité de neuf personnes, pour des infractions diverses stipulées par la loi. Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'ordonnance N° 2024-43, adoptée le 27 août 2024, qui institue un registre des individus, groupes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme ou d'autres infractions pouvant porter atteinte aux intérêts stratégiques et fondamentaux de la Nation, ainsi qu'à la tranquillité et à la sécurité publiques.
Le gouvernement nigérien a révélé les noms des personnes « provisoirement déchues de la nationalité nigérienne » :
RHISSA AG BOULLA, né le 1er janvier 1957 à Iférouane (Arlit), fils de OYAHID AG BOULLA et de TCHILIWATT ;
PAGOUI HAMIDINE ABDOU, né le 1er janvier 1973 à Ingall (Agadez), fils de PAGOUI HAMIDINE et de AZIZA ;
AMADOU N’GADE HAMID, né le 30 juin 1981 à Niamey, fils de AMADOU N’GADE et de HADIZA NOMA KΑΚΑ ;
ABDOUL KADER MOHAMED, né le 6 avril 1973 à Agadez, fils de ABDOUL KADER et de FATI ;
ABOU MAHAMADOU TARKA, né le 7 avril 1950 à Belbédji/Zongo, fils de ABOU et de FATIMA dite Titi ;
DAOUDA DJIBO TAKOUBAKOYE, né le 27 novembre 1975 à Latakabia (Kollo), fils de DAOUDA et de AISSATOU ;
KARINGAMA WALI IBRAHIM, né le 29 août 1963 à Zinder, fils de KARINGAMA WALI et de RAHAMOU ;
HAROUNA GAZOBI SOULEYMANE, né le 10 janvier 1974 à Malbaza, fils de HAROUNA GAZOBI et de ZOULEHATOU ;
MOUSSA MOUMOUNI, né le 1er janvier 1985 à Tchibba Tombo, fils de Moussa et de HAMSA.
Ces individus sont accusés d'activités susceptibles de compromettre la paix et la sécurité publiques, ainsi que d'entretenir des relations avec une puissance étrangère en vue d'engager celle-ci à entreprendre des hostilités contre l'État. Ils auraient notamment fourni à cette puissance, dont l'identité n'a pas été révélée, les moyens nécessaires et facilité la pénétration de forces étrangères sur le territoire nigérien, tout en s'efforçant d'ébranler la fidélité des armées.
En outre, ces personnes sont également inculpées de complot contre l'autorité de l'État et de trahison, ainsi que de participation à une entreprise visant à démoraliser l'armée et la nation, nuisant ainsi à la défense nationale. Elles sont accusées de diffuser des informations ou des propos de nature à troubler l'ordre public, exacerbant ainsi les inquiétudes quant à la sécurité au Niger.
Cette décision s'inscrit dans un contexte de lutte accrue contre le terrorisme et les menaces pesant sur la sécurité nationale, alors que le pays fait face à des défis significatifs sur plusieurs fronts.
Intégration BF