Les proches de Me Christian Kaboré et Me Gontran Somé, deux avocats en exercice, ont perdu leurs traces aux environs de Bondokuy, dans la région du Mouhoun, le 10 octobre 2024. Les deux juristes avaient quitté Ouagadougou en direction de Bobo-Dioulasso et sont depuis lors injoignables.
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Batibié Benao, a choisi de ne pas commenter cette situation, la qualifiant de « question hautement sensible ». Il a souligné l'importance de ne pas compromettre la sécurité des victimes potentielles ni entraver d'éventuelles démarches en cours en raison de commentaires prématurés.
Une source anonyme a cependant exprimé des espoirs quant à leur situation, indiquant que « les circonstances décrites dans les différents messages diffusés laissent penser qu'ils sont vivants, ce que nous souhaitons de tout cœur ».
Cette même source a également souligné que la profession d’avocat des disparus pourrait complexifier leur situation. Elle a averti : « L'implication de groupes terroristes dans cette affaire pourrait les amener à exploiter leur statut. Bien que de nombreux usagers de la route aient été présents, les ravisseurs ont fait le choix de s'en prendre spécifiquement à ces deux avocats. Évoquer leur profession ou leur rôle en tant qu'acteurs de la justice pourrait être perçu comme une circonstance aggravante par leurs ravisseurs. »
La communauté juridique et les proches des avocats sont en émoi, espérant des nouvelles encourageantes et un retour rapide à la normale pour ces deux professionnels du droit.
Intégration BF