La Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) a été particulièrement sollicitée au cours de l'année 2024, avec un total impressionnant de 21 144 interventions. Cette année a été marquée par une charge de travail accrue, avec un total de 22 098 victimes prises en charge, dont 619 décès regrettables. Le bilan de ces activités de secours a été présenté ce jeudi 2 janvier 2025 à Ouagadougou, mettant en lumière la portée et les défis des interventions des sapeurs-pompiers.
Les chiffres des interventions de la BNSP en 2024 ont connu une augmentation par rapport aux années précédentes. En 2023, la Brigade avait effectué 18 583 interventions pour 19 964 victimes et 553 décès, tandis qu’en 2022, ce nombre s’élevait à 20 256 interventions. Cette hausse des interventions, selon le Lieutenant-colonel Rasmané Waongo, directeur des opérations de la BNSP, pourrait s’expliquer par l’expansion des unités de la Brigade, notamment avec l’intégration de nouvelles zones comme Gaoua et Dedougou. De plus, la concentration des populations dans les zones urbaines génère un risque accru, ce qui se traduit par une augmentation des interventions.
Une attention particulière a été portée à la période des fêtes, qui est traditionnellement marquée par une forte demande en secours. Pour y faire face, la BNSP a mis en place un dispositif prévisionnel afin de renforcer la couverture des zones sensibles et d’améliorer la rapidité des interventions. Des moyens ont été déployés sur les axes accidentogènes et aux carrefours stratégiques afin d’assurer une couverture efficace des secteurs les plus risqués. Ainsi, entre le 31 décembre et le 1er janvier 2025, la BNSP est intervenue à 196 reprises, prenant en charge 216 victimes, dont 4 décédées, la majorité des interventions (82 %) étant liées à des accidents de la route. De même, lors de la période du 24 au 25 décembre 2024, la Brigade a effectué 164 interventions, dont 128 pour des accidents de circulation, avec 6 décès à déplorer.
Le Lieutenant-colonel Waongo a évoqué les principales causes des accidents, dont les excès de vitesse, le non-respect du code de la route, l’alcoolémie, la fatigue, l’usage du téléphone en conduisant, et le manque de considération pour les usagers vulnérables tels que les piétons et les personnes en situation de handicap. Ces comportements, selon lui, constituent des facteurs majeurs d'accidents sur les routes du pays.
En parallèle, la BNSP a signalé une saturation préoccupante de ses lignes d’urgence, notamment le numéro 18, en raison d’appels malveillants. À Ouagadougou, près de 8 000 appels sont reçus quotidiennement, mais moins d’une cinquantaine d’entre eux sont des demandes réelles de secours. Le directeur des opérations a ainsi exhorté la population à utiliser cette ligne uniquement pour les urgences véritables afin de ne pas entraver la réactivité des services de secours.
Ce bilan des activités de la BNSP met en évidence les défis croissants auxquels les sapeurs-pompiers sont confrontés, tout en soulignant leur engagement sans faille à sauver des vies et à protéger les populations. La Brigade continue de jouer un rôle crucial dans la gestion des crises et la sécurité des citoyens burkinabè.
Intégration BF