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François Compaoré, frère de l'ex-président burkinabé Blaise Compaoré, fait face à un nouveau revers judiciaire. Le 27 décembre 2024, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande urgente de visa, déposée le 20 décembre, pour lui permettre de retourner en France après plusieurs années d'exil. Ainsi, à 70 ans, il reste bloqué en Côte d'Ivoire, son lieu de résidence actuel.
Cette décision marque un prolongement d'une saga judiciaire complexe, qui mêle affaires personnelles et enjeux politiques. Bien que François Compaoré ait résidé en France par le passé, sa situation reste lourdement impactée par les accusations qui pèsent sur lui au Burkina Faso, notamment son implication présumée dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, un dossier qui continue de susciter une forte attention internationale. Ses partisans dénoncent toutefois une manipulation politique derrière ce refus, arguant que des considérations diplomatiques priment sur le droit à un visa.
Le tribunal administratif de Nantes a justifié sa décision en se référant aux critères stricts régissant l'octroi de visas, bien que la défense de Compaoré avance que son statut d'ancien résident français devrait légitimer sa demande. Dans l'attente d'une réévaluation de sa situation, François Compaoré reste ainsi confiné en Côte d'Ivoire, un pays qui a historiquement collaboré avec le Burkina Faso sur des dossiers sensibles.
Ce nouvel épisode soulève des interrogations sur la gestion de cette affaire par les autorités françaises, qui se trouvent à la croisée des chemins entre leurs engagements internationaux et la protection des droits individuels. Alors que 2025 débute sous l'ombre de ce rejet, cette situation continue de peser sur les relations entre Paris, Ouagadougou et Abidjan, ajoutant de nouvelles tensions à une affaire déjà délicate.
Intégration BF