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Les acteurs du projet « Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT) » se retrouvent à Ouagadougou pour une session de travail de 72 heures, entamée le 15 janvier 2025 et qui se clôturera le 17 du même mois. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’évaluation des recommandations issues des travaux des directeurs généraux des douanes de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du commissaire général de l’Office Togolais des Recettes, tenus à Lomé en septembre 2024.
Le projet SIGMAT, lancé en juillet 2024, représente un pilier stratégique pour la modernisation des administrations douanières de la sous-région. Son objectif principal est de simplifier et d’harmoniser les procédures de transit douanier, afin d’optimiser l’efficacité du transport des marchandises. Il vise à connecter les bureaux de douane des quatre pays participants, facilitant ainsi le transit des marchandises et le commerce intra-régional.
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Durant ces trois jours d’échanges, les experts en provenance du Mali, du Niger, du Togo et du Burkina Faso procéderont à une évaluation approfondie de l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers des différents pays. Cette évaluation vise à renforcer le suivi en temps réel du transit des marchandises, améliorer la lutte contre les fraudes et sécuriser les recettes fiscales, comme l’a souligné Adama Ilboudo, directeur général des douanes du Burkina Faso.
Selon M. Ilboudo, « les défis du 21e siècle exigent une collaboration étroite, innovante et stratégique entre nos administrations douanières ». Il a insisté sur le fait que l’interconnexion des systèmes informatiques n’est pas seulement une solution technique, mais un levier stratégique pour faciliter les échanges commerciaux, renforcer la lutte contre la fraude et optimiser les recettes fiscales nécessaires au financement des politiques publiques. La rencontre d’Ouagadougou constitue une étape déterminante pour évaluer les progrès réalisés et réexaminer les recommandations formulées lors de la réunion de Lomé.
Le directeur général des douanes du Burkina Faso a également invité les experts à concentrer leurs discussions sur des solutions harmonisées et durables, tirant les enseignements des succès et des défis rencontrés dans chaque pays. Il a exprimé sa conviction que, grâce à leur expertise, les conclusions de la rencontre seront à la hauteur des attentes des pays participants.
De son côté, Ahmed Ag Boya, directeur général adjoint des douanes du Mali, a souligné l’importance de cette réunion de suivi. Selon lui, l’objectif est d’établir un état des lieux précis de l’avancement du projet et de formuler des recommandations pour résoudre les éventuels obstacles. Il a appelé les experts à redoubler d’efforts pour garantir une interconnexion efficace des systèmes informatiques dans les meilleurs délais.
Rappelant le contexte de la création de l’AES, M. Ag Boya a évoqué les premières réunions des directeurs généraux des douanes et du commissaire général de l’Office Togolais des Recettes, qui se sont tenues en juillet 2024 à Niamey, au Niger, et ont donné lieu à plusieurs recommandations sur la gestion de la sortie des États membres de la CEDEAO et l’amélioration de l’interconnexion entre les États de l’AES et le Togo.
En application de ces recommandations, des réunions de suivi-évaluation ont été organisées à Lomé en septembre 2024, puis à Ouagadougou, avant de se poursuivre à Bamako, afin d’assurer le bon déroulement du projet et de renforcer l’interconnexion entre les administrations douanières des quatre pays concernés.
Intégration BF