Accusés de tentative de renversement du régime de Patrice Talon, Olivier Boko, homme d’affaires proche du président béninois, l'ex-ministre des Sports Oswald Homéky, ainsi que trois autres prévenus, ont comparu le 21 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou. Ils sont poursuivis pour complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agents publics et faux certificats, des faits remontant à septembre 2024.
/image%2F6928548%2F20250122%2Fob_08aeef_benin.jpg)
Au moment de l’ouverture du procès, les cinq prévenus ont plaidé non coupables. En revanche, les avocats de la défense ont une nouvelle fois dénoncé des irrégularités procédurales. Ils ont notamment soulevé une question relative à la composition de la Cour, arguant qu’en matière criminelle, celle-ci devrait comprendre cinq membres, soit un président et quatre assesseurs, conformément aux dispositions de l'article 257 du Code de procédure pénale béninois. Or, la formation actuelle, composée de trois membres, soit un président et deux assesseurs, a suscité une vive contestation.
Les avocats ont demandé que cette anomalie soit corrigée avant la poursuite des débats. Toutefois, le procureur spécial a rappelé que la Cour a toujours fonctionné selon cette composition réduite en raison de la « pénurie de magistrats » dans le pays, ce qui a divisé les parties sur le bien-fondé de cette configuration.
Après une première suspension de l’audience, le président de la Cour a décidé de maintenir la session et d’intégrer l’exception soulevée au fond du dossier, permettant ainsi la poursuite des débats. Toutefois, cette décision n’a pas apaisé la colère des avocats de la défense. Me Ayodélé Ahounou, représentant Olivier Boko, a exprimé sa déception face à ce qu’il considère comme une violation flagrante des règles procédurales, soulignant que la Cour poursuivait ses travaux dans une composition illégale, contraire à l’article 254 du Code de procédure pénale.
Dans un rebondissement inattendu, Me Ayodélé Ahounou a annoncé son retrait de la défense de son client, une décision qu’il a précisée avoir prise après consultation avec ce dernier. Il a précisé que tous les avocats représentant Olivier Boko ont suivi cette démarche, en raison de l’illégitimité et de l’illégalité de la composition de la Cour. Cette
Intégration BF