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Une délégation nigérienne, dirigée par Mohamed Doro, président du Comité de soutien à l’Alliance des États du Sahel pour une conscience patriotique (COSAES/CP), a été chaleureusement accueillie à l’aéroport international de Ouagadougou, en préparation de la grande manifestation prévue le 28 janvier 2025, visant à marquer la sortie définitive de l'Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO.
S’exprimant à son arrivée, Mohamed Doro a exprimé sa gratitude envers les nombreux habitants de Ouagadougou venus l’accueillir. "Je vous remercie sincèrement pour cet accueil. Vos gestes me touchent profondément et je n’ai que des mots de reconnaissance", a-t-il déclaré. À la tête de cette délégation, il a annoncé sa participation à la mobilisation historique prévue pour le 28 janvier dans la capitale burkinabè, un événement destiné à officialiser le retrait permanent de l'AES de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Mohamed Doro a souligné que ce déplacement était le fruit d’un voyage effectué avec la compagnie aérienne Air Burkina, un geste symbolique pour transmettre un message fort aux populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ainsi qu'à la communauté internationale. "Ce voyage s'inscrit dans un cadre plus large, celui de la mobilisation populaire dans nos trois pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger", a-t-il précisé.
Accompagné de son homologue Ali Tindano, président du Haut Conseil des Burkinabè au Niger, Doro a lancé un appel vibrant à la population de Ouagadougou et des environs pour une participation massive à cette marche historique, en soutien aux pays de l'AES. "Cette marche du 28 janvier marquera un tournant décisif et restera gravée dans les mémoires, un acte de résistance contre les impérialistes", a-t-il déclaré avec fermeté.
Selon Mohamed Doro, la décision des trois chefs d'État de quitter la CEDEAO a été prise après une réflexion approfondie, soulignant que cette organisation ne répondait plus aux aspirations des peuples du Sahel. "La CEDEAO est devenue un lieu où se réfugient les anciens dirigeants, un syndicat de chefs d'État déconnectés des préoccupations réelles de nos populations", a-t-il affirmé.
De son côté, Sidnomwendé Ismaël Sawadogo, président du Conseil des jeunes de l'AES au Burkina Faso, a exprimé son soutien aux dirigeants des trois pays concernés, à savoir le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le général Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger. "Nous sommes ici pour soutenir cette mobilisation qui marquera les esprits du monde entier", a-t-il déclaré, soulignant que cette marche représente un rejet de la CEDEAO et un engagement ferme en faveur de l'AES.
Un point de presse est prévu le lundi 27 janvier, en présence de Mohamed Doro, pour fournir davantage de détails sur la mobilisation historique du 28 janvier. Sawadogo a également révélé que son organisation avait remis un carton symbolique à la CEDEAO pour marquer la fin de l’adhésion des trois pays à cette institution.
Rappelons que les trois États de l'AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, officialiseront leur retrait de la CEDEAO à compter du 29 janvier 2025. Cette décision fait suite au sommet de la CEDEAO du 15 décembre 2024 à Abuja, au cours duquel les chefs d'État ont acté ce retrait avec un délai de six mois pour sa mise en œuvre.
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