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Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la Zanu-PF, a initié des discussions internes concernant la prolongation du mandat présidentiel d'Emmerson Mnangagwa, actuellement en fonction pour son second et dernier mandat, jusqu’en 2028. Selon des sources officielles, le parti a proposé une extension de deux années supplémentaires, portant son mandat jusqu’en 2030.
Farai Marapira, porte-parole de la Zanu-PF, a confirmé que cette proposition faisait l’objet d’un accord au sein de la formation politique, mais n’a pas précisé si elle impliquerait une révision de la constitution du pays. Il est important de rappeler que la Constitution zimbabwéenne limite actuellement le nombre de mandats présidentiels à deux périodes de cinq ans.
Cette idée de prolonger la durée de son mandat n’est pas inédite. En octobre 2024, lors d’une conférence de la Zanu-PF, une proposition similaire avait été avancée, suscitant déjà un vif débat. Toutefois, des juristes affirment qu’une telle réforme nécessiterait la tenue de plusieurs référendums, un processus long et complexe.
Depuis l’indépendance du pays en 1980, la Zanu-PF a consolidé sa domination politique, et ce, malgré de nombreuses critiques concernant son autoritarisme. L’ancien président Robert Mugabe, prédécesseur de Mnangagwa, avait lui-même manipulé la constitution pour prolonger son règne jusqu’à sa déposition en 2017.
Mnangagwa, quant à lui, a affirmé à plusieurs reprises qu'il respecterait les principes constitutionnels. Cependant, les récentes discussions au sein de la Zanu-PF révèlent des divergences au sein du parti, suggérant que cette question pourrait transformer profondément le paysage politique du Zimbabwe. La question de la prolongation du mandat présidentiel s’avère ainsi être un enjeu majeur qui pourrait redéfinir l'avenir politique du pays.
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