Ouverture solennelle de la 29ᵉ édition du FESPACO : Un hommage vibratoire au cinéma africain

Publié le 23 Février 2025, 10:30am

Une affluence record et une cérémonie majestueuse

Le rideau s’est levé sur la 29ᵉ édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) ce samedi 22 février 2025, dans une atmosphère chargée d'émotions et de fierté. La cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue au Palais des Sports de Ouaga 2000, a vu la présence des plus hautes autorités, notamment le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, et son homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno.

Dès les premières heures, les abords du Palais des Sports de Ouaga 2000 ont été pris d’assaut par une foule immense, composée de cinéphiles, de professionnels du septième art, mais aussi de simples curieux venus des quatre coins du Burkina Faso, du Tchad et d’autres pays africains. Ce grand engouement témoigne du rayonnement incontestable du FESPACO, véritable rendez-vous incontournable pour les amateurs et les acteurs du cinéma africain.

La cérémonie d’ouverture a plongé le public dans un univers artistique à la fois captivant et grandiose. Sous la direction du dramaturge Aristide Tarnagda, la chorégraphie intitulée « Ouili » a émerveillé les spectateurs. À travers des jeux de lumière, des danses vibrantes et des performances scéniques, chaque tableau a sublimé l’âme du cinéma africain et la diversité culturelle du continent.

Une cérémonie d'ouverture marquée par la solidarité panafricaine

Une œuvre qui invite à la résilience et à l’unité

Le dramaturge Aristide Tarnagda a voulu, à travers cette prestation, transmettre un message fort : celui d’une Afrique résolument tournée vers son avenir. Il a expliqué : « Ouili signifie se dresser. Il est temps que l’Afrique entière, à travers chaque pays, se lève et aille vers la meilleure part d’elle-même. »

Cette œuvre revêt ainsi une dimension symbolique majeure : elle invite le continent africain à s’affirmer, à se dresser face à ses défis, et à laisser derrière lui les guerres, les violences et les divisions. Pour Aristide Tarnagda, ce processus de prise de conscience collective est indispensable au développement de l’Afrique. Il a ajouté : « Nous devons nous outiller, outiller nos enfants et nos peuples à se dresser, à faire face à leur destin. »

Au-delà de cette affirmation de soi, « Ouili » se veut également une célébration des valeurs qui unissent les peuples africains : l’amour, la fraternité, l’amitié, mais aussi la révolte et la colère contre les injustices. Aristide Tarnagda a précisé que le principal objectif de cette performance était de sublimer le public et de magnifier le continent africain à travers une représentation vibrante et émouvante.

Iron Biby : un symbole de force et de résilience

Un autre moment marquant de la soirée a été l’entrée spectaculaire du champion de force burkinabè, Iron Biby. Dans un silence presque solennel, l’athlète est apparu sur scène portant une jeune fille sur ses épaules, symbole de la génération future à laquelle il veut transmettre un message d’espoir et de détermination. Le public, en admiration, s’est levé pour saluer ce geste puissant, reflet de la force et de la bienveillance de l’homme.

Aristide Tarnagda a souligné l’importance de la présence d’Iron Biby à cette cérémonie, en déclarant : « C’est pour cela qu’on ne pouvait pas faire une cérémonie d’ouverture du FESPACO sans l’homme le plus fort du monde. » De son côté, Iron Biby a exprimé sa joie de participer à cet événement prestigieux. « Je suis très content de l’ouverture du FESPACO, et c’est un honneur pour le Burkina d’accueillir la communauté africaine ici. » Il a également délivré un message de solidarité et d’unité : « Nous sommes dans un contexte de résilience. Il faut qu’on reste soudés. Il faut qu’on s’aime. Il faut qu’on avance ensemble. »

Un public ému et engagé

La cinéaste burkinabè Kady Traoré, présente à la cérémonie, a salué la mise en scène et l’ambiance générale de l’ouverture, qualifiant le spectacle de « magnifique » et soulignant les émotions palpables dans la salle. Elle a également encouragé le public à soutenir le cinéma burkinabè, affirmant : « Les cinéastes burkinabè ont beaucoup travaillé, et il est important de les soutenir. »

Rebecca Mondombo, spectatrice congolaise venue spécialement de France, a exprimé son enthousiasme pour l’événement. « J’ai trouvé la cérémonie d’ouverture tout simplement magnifique ! L’énergie, la mise en scène, tout était au rendez-vous. » Elle a également fait part de son admiration pour le travail du réalisateur burkinabè Dani Kouyaté, et de son soutien aux cinéastes africains en compétition.

La soirée s’est conclue sur un moment symbolique avec le clap d’ouverture donné par les Présidents du Burkina Faso et du Tchad, marquant ainsi le lancement officiel de la 29ᵉ édition du FESPACO. Ce fut une soirée de célébration, d’émotion et de fraternité, symbolisant l’unité du continent africain autour de son cinéma et de ses créateurs.

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