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Les syndicats burkinabè, regroupés au sein de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), ont organisé, ce jeudi 6 mars 2025, une assemblée générale à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Cette rencontre a pour objectif de faire le point sur la récente session de dialogue entre le gouvernement et les syndicats, intervenue au début de l’année, tout en exposant aux militants les enseignements tirés de cet échange ainsi que les perspectives qui en découlent.
Les responsables syndicaux ont rappelé le contexte de la rencontre gouvernement/syndicats de 2025, qui faisait suite à la première session de juillet 2021. Ils ont expliqué que le communiqué final issu de cette réunion mentionne sept engagements, mais sans préciser d’échéances claires, une situation qui a suscité de vives préoccupations au sein des syndicats. Ils ont notamment critiqué l’absence de prise en compte, dans le communiqué final, de certaines préoccupations soulevées par l’UAS, en particulier le licenciement du secrétaire général de la CGT-B et la révision de la grille salariale des sociétés d’État et des établissements publics. Après plusieurs heures de négociations, ces deux points ont finalement été intégrés, mais la tension persistait autour de la formulation du communiqué.
Pour les syndicats, l’essentiel des enseignements à tirer de cette rencontre est la conviction que le gouvernement n’est pas véritablement disposé à engager des discussions substantielles sur les problématiques soulevées. En dépit des nombreuses lettres adressées aux autorités, notamment en décembre 2024 et février 2025, l’UAS estime que ses préoccupations n’ont pas reçu l’attention qu’elles méritent.
L’assemblée générale a également abordé plusieurs sujets préoccupants pour les travailleurs burkinabè, parmi lesquels la hausse persistante du coût de la vie, les coupures sur salaire, et les menaces sur les libertés publiques. Un autre point crucial soulevé a été la question de l’assurance maladie universelle, dont la mise en place reste floue et incertaine. Les militants ont aussi exprimé des inquiétudes concernant la gestion des salaires dans le secteur public, notamment au ministère de la Santé, où une baisse salariale a récemment été observée.
À l’issue des débats, les participants ont salué la démarche des responsables syndicaux, qui ont pris le soin de rendre compte de façon transparente des résultats de la rencontre avec le gouvernement. Toutefois, des questions et des inquiétudes ont été soulevées, mettant en lumière un profond malaise face à la situation socio-économique et à l’évolution des droits des travailleurs. En conclusion, l’UAS a annoncé qu’elle maintiendrait une vigilance accrue et poursuivrait ses efforts de mobilisation pour défendre les droits des travailleurs, avec des actions à venir pour exiger des réponses concrètes et un changement de cap de la part du gouvernement.
Intégration BF