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FESPACO 2025 : Clôture magistrale de la 29ème édition sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles »

Publié le 2 Mars 2025, 11:57am

La 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), tenue du 25 février au 1er mars 2025, a été une véritable célébration du septième art africain, mettant en lumière la richesse des cultures et des identités du continent. C'est sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles » que cet événement majeur a réuni acteurs, cinéastes, professionnels et festivaliers autour d'une même passion : l'art du cinéma et la défense des valeurs africaines.

La cérémonie de clôture, qui s'est déroulée le 1er mars 2025, a été marquée par des discours empreints d'émotion et de reconnaissance. Le Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, a exprimé sa profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette biennale, notamment les cinéastes, les organisateurs, les volontaires, et les festivaliers. Il a également annoncé les dates de la prochaine édition, qui se tiendra du 27 février au 6 mars 2027, soulignant ainsi l'engagement continu du festival dans la promotion du cinéma africain à l’échelle mondiale.

Une édition mémorable et une réflexion sur le rôle du cinéma africain

Dans son discours,  Sawadogo a salué la qualité des projections et des échanges qui ont marqué ces six jours de festivités. Il a rappelé qu’au cours de cette édition, 425 projections ont été organisées sur 12 sites différents, faisant du FESPACO un lieu de rencontres et de découvertes cinématographiques d’une ampleur exceptionnelle. Il a également précisé que 13 500 festivaliers accrédités avaient pris part à l'événement, parmi lesquels plus de 3 500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et près de 2 000 journalistes venus de 53 pays à travers le monde.

Pour  Sawadogo, le cinéma africain n’est pas seulement un divertissement. Il est un vecteur stratégique de transmission des valeurs culturelles et un miroir dans lequel l’Afrique se contemple. Il a souligné que, loin de se laisser englober par les logiques de la mondialisation, le cinéma du continent reste un outil de réaffirmation des identités et de résistance culturelle, un moyen puissant de raconter les réalités de l’Afrique tout en mettant en lumière les aspirations et les luttes des peuples.

Le Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo
Le Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo

Au cours de la cérémonie de clôture, les lauréats des diverses compétitions ont été honorés. L’un des moments les plus attendus fut la remise de l'Étalon d'Or de Yennenga, qui a récompensé le réalisateur Dani Kouyaté pour son film Katanga, la danse des scorpions. Ce prix, le plus prestigieux du festival, a été accompagné d'une enveloppe de 20 millions de Francs CFA, soulignant la reconnaissance de l'excellence cinématographique du réalisateur burkinabè.

Les récompenses ont également été attribuées à d’autres films remarquables, notamment dans les catégories du Prix du Public RTB, le Prix Paul Robeson du meilleur film de la diaspora, le Grand Prix du Président du Faso, le Prix Thomas Sankara, et le Prix Oumarou Ganda, entre autres.

M. Sawadogo a également mis en avant l'initiative "FESPACO hors les murs", qui a permis d’étendre l’expérience du cinéma à plusieurs autres localités du Burkina Faso. Cette initiative a vu des projections organisées dans cinq chefs-lieux de provinces, cinq communes rurales de la province du Kadiogo, ainsi que dans cinq quartiers de Ouagadougou. En outre, des projections ont eu lieu à l’Hôpital militaire Capitaine Halassane Coulibaly du Camp Sangoulé Lamizana, permettant aux forces combattantes en soins et en convalescence de bénéficier de cette immersion cinématographique. Ce programme a été salué comme un moyen d’amener le cinéma à un public plus large, au-delà des murs de la capitale.

Des défis à relever pour l’avenir du cinéma africain

En dépit de ces réussites, Moussa Alex Sawadogo a rappelé que plusieurs défis demeurent pour le cinéma africain. Il a évoqué les problèmes d’infrastructures, le manque de financements, ainsi que la difficulté de distribution des œuvres africaines à l'international. Selon lui, il est crucial que les films africains ne se contentent pas d’être des produits culturels isolés, mais qu’ils deviennent des instruments de dialogue et des catalyseurs de changement. Sawadogo a insisté sur l’importance de renforcer les capacités de production et de diffusion des films africains, pour que ces derniers puissent occuper une place centrale sur la scène internationale.

La 29e édition du FESPACO s'est ainsi conclue sur une note positive, avec des perspectives enthousiasmantes pour le cinéma africain. Elle a une nouvelle fois démontré la richesse et la diversité des œuvres produites sur le continent, tout en mettant en lumière les défis auxquels le secteur fait face. Si l'événement a permis de célébrer les réussites et d'exposer les talents de toute l'Afrique, il a aussi ouvert la voie à de nouvelles réflexions sur l’avenir du cinéma africain, sa place dans le monde et son potentiel de transformation sociale et culturelle.

La 30e édition du FESPACO, prévue pour 2027, sera un moment clé pour faire le bilan des avancées réalisées et des défis à relever. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris, et le cinéma africain continue de briller, avec de nouveaux rêves et de nouvelles aspirations à défendre sur la scène mondiale.

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