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République Démocratique du Congo : Récompense de 5 millions de dollars pour l’arrestation des dirigeants du groupe armé M23

Publié le 10 Mars 2025, 08:47am

Catégories : #AFRIQUE

Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé, dans un communiqué officiel, le lancement d’une récompense de 5 millions de dollars pour toute personne fournissant des informations permettant l’arrestation de trois des dirigeants majeurs du groupe armé M23, responsable de plusieurs violences dans l’est du pays.

Cette prime a été spécialement mise en place pour localiser Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et actuel chef de l'Alliance du Fleuve Congo, une coalition politique dont fait partie le M23. Nangaa, figure influente du mouvement rebelle, a fréquemment pris la parole lors de rassemblements dans des villes sous contrôle du M23, mettant en avant ses positions politiques. Bien qu’il ait été une personnalité publique autrefois associée aux institutions de l'État, il est désormais un des chefs de la rébellion et l'un des principaux responsables de l’escalade de violence dans la région.

En plus de Nangaa, la prime concerne également Sultani Makenga, commandant militaire du M23, et Bertrand Bisimwa, son dirigeant politique. Ces deux individus sont des figures clés du M23, un groupe qui, depuis sa résurgence en fin 2021, continue de défier l’autorité du gouvernement central congolais. Ensemble, ils ont récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, deux villes stratégiques situées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’est du pays, exacerbant ainsi la crise humanitaire et sécuritaire dans la région.

Les trois leaders du M23, Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga, ont été condamnés à mort par contumace en août 2024, à la suite de leur implication directe dans les combats et les atrocités commises par le groupe. Cette décision de justice vient souligner la gravité des accusations portées contre ces individus, notamment des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme.

En outre, le gouvernement congolais a également mis en place une récompense de 4 millions de dollars pour l’arrestation de complices des trois dirigeants recherchés, ainsi que d’autres individus impliqués dans les actions du M23. Cette mesure vise à renforcer les efforts de traque et de démantèlement du groupe rebelle, en attirant l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de soutenir la stabilité du pays.

Le M23, qui bénéficie du soutien de près de 4 000 soldats rwandais, selon des experts de l'ONU, a repris les armes contre le gouvernement congolais en 2021, après une période de calme relatif. Cette résurgence militaire a intensifié la violence dans l'est du pays, une région déjà en proie à des conflits armés de longue durée. Depuis leur prise de contrôle de Goma et Bukavu à la fin du mois de janvier 2025, les rebelles du M23 ont imposé leur domination sur ces territoires, au détriment de l'autorité de l'État congolais, tout en provoquant une nouvelle vague de déplacements massifs de populations et une détérioration des conditions de vie pour des milliers de civils.

Le lancement de cette récompense par le gouvernement congolais témoigne de sa volonté ferme de mettre fin aux agissements du M23 et de rétablir l’ordre dans les provinces du Kivu. Toutefois, la situation reste complexe, les relations diplomatiques entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo demeurant tendues en raison des accusations récurrentes de soutien direct de Kigali aux rebelles du M23, un point sur lequel l’ONU a également émis des préoccupations.

Face à cette crise, la communauté internationale, notamment l’Union Africaine et les Nations Unies, appelle à une réponse concertée pour résoudre le conflit, assurer la protection des civils et soutenir les efforts de paix dans la région des Grands Lacs. Le Soudan du Sud, le Burundi et d’autres pays de la région restent également très vigilants, soucieux des répercussions potentielles de cette guerre sur la stabilité régionale.

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