Saisie de 473 tonnes de pâtes périmées à Ouagadougou : La CNLF met en lumière une fraude de grande envergure

Publié le 6 Mars 2025, 13:44pm

La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) Sur la base d’une dénonciation anonyme a pu procéder à la saisie de plusieurs tonnes de pâtes alimentaires, dont la date de péremption avait déjà expiré depuis septembre 2024. Ce jeudi 6 mars 2025, ces produits frauduleux, d’une valeur estimée à 189 200 000 francs CFA, ont été exposés à la presse au siège de la CNLF à Ouagadougou.

La fraude, qui a permis la mise sur le marché de ces produits alimentaires impropres à la consommation, s’est faite avec la complicité de certains détaillants installés dans les marchés et quartiers à travers le pays. « L’intention de nuire à la santé des populations en leur fournissant des produits périmés est évidente. En plus de leur enrichissement illégal, les responsables de cette fraude à grande échelle ont complètement ignoré les principes éthiques fondamentaux inhérents au commerce des produits alimentaires », a déploré Dr Yves Kafando, Coordonnateur national de la CNLF.

Le conferencier Dr Yves Kafando Coordonnateur national de la CNLF au micro.

Au total, ce sont 16 520 sacs de pâtes alimentaires de 22,7 kg et 2 500 cartons de 8 kg, soit 473 tonnes de produits d’une valeur totale de 189 200 000 francs CFA, qui ont été saisis. « Pour ajouter à l’ignominie de leur acte, ces cartons, normalement vendus à 18 000 FCFA, étaient écoulés à des prix compris entre 8 000 et 10 000 FCFA afin de faciliter la vente rapide des produits périmés », a précisé le Dr Yves Kafando, appelant les populations à faire preuve de vigilance face à de telles pratiques. « Malgré les appels répétés à l’intégrité et la résilience dont fait preuve le peuple burkinabè, certains de nos compatriotes semblent n’avoir pour seule préoccupation que leur enrichissement personnel », a-t-il déploré.

Le coordonnateur national a ensuite réaffirmé l’engagement de la CNLF à intensifier la traque contre ces pratiques frauduleuses. « Après de nombreuses sensibilisations, la tolérance zéro n’est plus une simple déclaration, elle constitue désormais la ligne directrice de la CNLF. Les autorités sont résolues, et la CNLF mettra tout en œuvre pour faire respecter ces instructions », a-t-il affirmé. Dans le même temps, il a renouvelé son appel à la collaboration des citoyens pour dénoncer ces commerçants véreux et protéger la santé publique : « Nous invitons la population à redoubler de vigilance pour identifier ces individus malhonnêtes, dont l’appât du gain les conduit à mettre en danger la santé des Burkinabè. »

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