Burkina Faso : La CNAVC appelle à l’unité face aux menaces contre la souveraineté dans l’espace AES

Publié le 23 Avril 2025, 06:11am

C’est depuis le mémorial Thomas Sankara, haut lieu de mémoire de la révolution burkinabè, que la Coordination nationale de la veille citoyenne (CNAVC) a tenu ce mardi 22 avril 2025 une conférence de presse aux allures de manifeste politique. Face aux tensions croissantes entre l’Algérie et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), la CNAVC a exprimé une vive inquiétude, réaffirmant son engagement à l’endroit du Mali et, plus largement, des peuples sahéliens en lutte pour leur souveraineté.

Brandissant les drapeaux de l’AES et vêtus de t-shirts à l’effigie des figures emblématiques de la résistance sahélienne, les membres de la CNAVC ont dénoncé, dans une déclaration solennelle, la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne dans la nuit du 31 mars au 1er avril à Tinzawatène. Par la voix de son président du mois, Honoré Samandoulougou, l’organisation a qualifié cet acte d’"agression inqualifiable", une "trahison" et "une insulte à la fraternité africaine", allant jusqu’à parler d’un "acte de terrorisme d’État déguisé en neutralité".

Loin de se limiter à cette seule dénonciation, la CNAVC a profité de cette tribune pour renforcer l’appel à la solidarité entre les États membres de l’AES – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – qu’elle considère comme les piliers d’un espace commun de lutte et de destin partagé. « La confédération des États du Sahel est une. L’AES, c’est un même peuple, un même espace, un même destin », a martelé M. Samandoulougou. « Ni l’impérialisme, ni ses relais locaux ne sauraient freiner cette dynamique irréversible », a-t-il insisté.

la veille citoyenne s’insurge contre la déstabilisation du pouvoir d’IB

La CNAVC s’est également exprimée sur l’annonce récente, faite par les autorités burkinabè, d’un coup d’État déjoué. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait révélé cette tentative de déstabilisation lors du journal télévisé du 20h, diffusé la veille sur la Radiotélévision du Burkina (RTB). À ce propos, l’organisation a mis en garde contre les menées subversives d’"ennemis de la souveraineté", accusés de manœuvrer dans l’ombre pour faire échouer "l’élan révolutionnaire du peuple burkinabè".

Dans un ton résolument militant, la CNAVC a exhorté les Burkinabè à la vigilance et à la mobilisation, en des termes qui font écho aux idéaux de la Révolution d’Août 1983. « Le peuple n’est plus dupe… Le Burkina ne reculera plus », a affirmé Samandoulougou. Et de conclure : « Notre engagement est total. Notre fidélité au peuple est sacrée. Notre combat est juste. Et nous marcherons aux côtés du Mali, du Niger, et de tous les peuples libres du continent jusqu’à la victoire finale ».

Dans un contexte régional marqué par l’instabilité sécuritaire et les recompositions géopolitiques, la déclaration de la CNAVC s’inscrit comme un appel fort à la résilience, à la souveraineté populaire, et à une unité sahélienne renforcée face aux pressions extérieures et aux dynamiques internes de déstabilisation.

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