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Le Burkina Faso a rendu, ce 17 mai 2025, un hommage d’une portée exceptionnelle à l’un de ses plus illustres fils, le Président Thomas Sankara, en inaugurant officiellement son mausolée ainsi que celui de ses douze compagnons d’infortune, assassinés le 15 octobre 1987. La cérémonie s’est tenue sur le site symbolique du Conseil de l’Entente, à Ouagadougou, en présence de nombreuses délégations africaines et de hautes personnalités politiques, notamment les Premiers ministres du Sénégal, Son Excellence Monsieur Ousmane Sonko, et du Tchad, Son Excellence Monsieur Allamaye Halina.
Dans une atmosphère empreinte de recueillement et de profonde émotion, familles des victimes, autorités nationales, représentants de la société civile et citoyens venus de divers horizons se sont rassemblés pour honorer la mémoire du leader de la Révolution du 4 août 1983. Cette cérémonie solennelle, marquée par une forte mobilisation populaire et médiatique, témoigne du profond attachement du peuple burkinabè – et au-delà, de toute l’Afrique progressiste aux idéaux d’intégrité, de justice sociale et de souveraineté incarnés par le Président Sankara.
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Le discours officiel du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, lu par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a réaffirmé la dimension historique et politique de cette journée du 17 mai. « Ce 17 mai 2025 est donc un symbole, celui du refus de la domination impérialiste, du néocolonialisme et de leurs avatars que sont la guerre et le terrorisme », a-t-il déclaré, soulignant la continuité de la lutte engagée par Sankara pour la libération et l’émancipation des peuples africains.
Dans un geste fort de reconnaissance envers les compagnons tombés aux côtés du Président Sankara, le Chef de l’État a annoncé que douze rues de la capitale porteront désormais leurs noms, inscrivant ainsi leur mémoire dans le quotidien des Burkinabè.
L’infrastructure inaugurée constitue la première phase d’un vaste projet mémoriel. Le futur Mémorial Thomas Sankara s’étendra sur plus de 14 hectares. Il comprendra un musée, une place des martyrs, une école politique et diverses infrastructures à vocation culturelle. Ce projet, pensé comme un lieu de transmission et de conscientisation, ambitionne de faire du souvenir un outil de mobilisation et d’engagement pour les générations à venir.
En clôture du discours présidentiel, le Capitaine Traoré a rappelé le serment du révolutionnaire tombé : « Héritiers de son combat, nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre, en ces temps troublés. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons ! »
À travers cette œuvre de mémoire nationale, le Burkina Faso tourne une page douloureuse de son histoire, tout en en ouvrant une nouvelle, résolument tournée vers la dignité, l’indépendance et la souveraineté des peuples africains.
Intégration BF