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Le 7 juin 2025, la cathédrale Notre-Dame de Lourdes de Bobo-Dioulasso a vibré au rythme d’une solennité exceptionnelle : celle du jubilé d’or épiscopal de Mgr Anselme Titianma Sanon. Célébrant cinquante années d’un ministère marqué par l’engagement spirituel, le dialogue interreligieux et l’ancrage africain de l’Évangile, fidèles, autorités et amis ont rendu un hommage unanime à une figure majeure de l’Église catholique au Burkina Faso.
Un demi-siècle. Voilà cinquante années jour pour jour que Mgr Sanon fut ordonné évêque, le 5 avril 1975, à une époque où il comptait parmi les plus jeunes prélats du continent africain. Cinquante ans d’un épiscopat traversé par les tumultes de l’histoire, mais constamment orienté vers un idéal de paix, de fraternité et de dialogue. Pour célébrer cette longévité exceptionnelle, une messe d’action de grâce a été présidée par l’archevêque émérite lui-même, dans la ferveur et la reconnaissance.
Dans une cathédrale comble, les chants liturgiques et les prières ont rivalisé avec les émotions palpables. Fidèles anonymes, religieux, dignitaires ecclésiastiques, autorités civiles et militaires, tous ont tenu à entourer celui que beaucoup désignent comme un « bâtisseur de paix » et un « pasteur visionnaire ». Une présence remarquable a également été celle du cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque émérite de Ouagadougou, venu lui aussi saluer le parcours exceptionnel de son confrère.
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Tout au long de cette célébration, Mgr Sanon a rappelé l’essence de son combat spirituel : un appel constant à la réconciliation, à l’unité et à l’humanité partagée. « Le monde a besoin de paix, et la paix commence dans le cœur de chacun », a-t-il martelé, exhortant l’Église famille de Dieu au Burkina Faso à demeurer un espace d’accueil, de fraternité et de témoignage vivant.
Au fil de ses cinq décennies de ministère, Mgr Anselme Sanon s’est affirmé comme l’un des visages les plus lumineux du catholicisme africain contemporain. Intellectuel affûté, défenseur précoce de l’inculturation, il n’a cessé d’œuvrer pour une Église enracinée dans les réalités africaines, ouverte au dialogue interreligieux et soucieuse de justice sociale.
En prenant la parole, l’archevêque émérite a exprimé avec une humilité sincère sa gratitude envers tous ceux et celles qui ont, d’une manière ou d’une autre, soutenu sa mission. Une reconnaissance élargie à toute la communauté, celle-là même qu’il a servie sans relâche avec une fidélité admirable.
À travers cette célébration mémorable, c’est bien plus qu’un anniversaire que l’on a marqué : c’est un itinéraire spirituel, une vocation pleinement vécue et une page importante de l’histoire religieuse du Burkina Faso que l’on a honorée. Un jubilé d’or, non comme une fin, mais comme le sceau lumineux d’un témoignage qui continue d’inspirer.
Intégration BF