/image%2F6928548%2F20250627%2Fob_404e7c_ju.jpg)
C’est un tournant majeur dans la quête d’une justice plus accessible, plus humaine et résolument tournée vers le citoyen. Le jeudi 26 juin 2025, la ville de Bobo-Dioulasso a accueilli la cérémonie officielle d’ouverture des premières Journées Portes Ouvertes (JPO) de la Justice, présidée par le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue BAYALA.
Un événement fondateur, qui s’est tenu en présence du Gouverneur de la région des Hauts-Bassins, de hauts magistrats, de représentants des forces vives de la nation, de leaders d’opinion, mais aussi d’un public nombreux, venu dialoguer avec une institution souvent perçue comme distante et impénétrable.
/image%2F6928548%2F20250627%2Fob_3bf7f9_se.jpg)
Sous le thème : « Justice et construction de la paix sociale », cette première édition prévue pour les 26 et 27 juin vise à lever les barrières psychologiques entre la justice et les citoyens, à vulgariser les missions, les procédures et les services judiciaires, et à valoriser le rôle fondamental de la justice dans la prévention des conflits et la consolidation du vivre-ensemble.
Une justice qui s’ouvre et s’explique
Dans un contexte national marqué par des tensions sécuritaires et des mutations sociales profondes, le ministère de la Justice veut faire de la proximité un principe cardinal de l’action judiciaire. En instaurant ces journées, le Garde des Sceaux entend amorcer une nouvelle dynamique, fondée sur la pédagogie, l’écoute et la transparence, afin de replacer le citoyen au cœur du dispositif judiciaire.
L’ouverture solennelle a été marquée par une série d’allocutions empreintes de gravité et d’espoir. En sa qualité de parrain de la cérémonie, Lassina DIAWARA a livré un discours dense, saluant le leadership du Garde des Sceaux et l’audace d’une initiative qui, selon lui, « réconcilie le peuple avec sa justice ».
/image%2F6928548%2F20250627%2Fob_7be679_mz.jpg)
« La justice, pour être juste, doit être comprise. Elle doit s’expliquer, se laisser questionner, se rendre visible. N’a-t-on pas coutume de dire que nul n’est censé ignorer la loi ? Encore faut-il que la loi soit lisible et les institutions accessibles », a-t-il lancé.
Le parrain a souligné que ces Journées constituent une opportunité unique pour restaurer la confiance, répondre aux interrogations des citoyens et forger une culture du droit et du dialogue indispensable à la stabilité du pays.
Conférences thématiques, stands d’information, rencontres interactives avec les professionnels de la justice (magistrats, avocats, huissiers, greffiers), visites guidées des juridictions, mais aussi espaces de parole ouverts à tous : le programme de ces deux jours a été conçu pour favoriser l’appropriation citoyenne de la justice.
Qu’ils soient élèves, commerçants, artisans, femmes au foyer, travailleurs ou justiciables, les participants sont invités à poser leurs questions, à exprimer leurs attentes et à formuler librement leurs préoccupations.
Une initiative à pérenniser
Prenant la parole, le Garde des Sceaux Me Edasso Rodrigue BAYALA a salué la mobilisation observée autour de cette première édition et a exprimé la volonté de son département d’institutionnaliser les Journées Portes Ouvertes de la Justice.
« Cette initiative ne saurait être un événement ponctuel. Elle doit marquer le point de départ d’un mouvement durable vers une justice mieux comprise, mieux partagée et pleinement au service du citoyen », a-t-il affirmé.
/image%2F6928548%2F20250627%2Fob_7150c6_mi.jpg)
Par cette action, le ministère de la Justice s’inscrit dans une logique de redevabilité institutionnelle, mais aussi dans une démarche de paix et de cohésion sociale, reconnaissant la fonction essentielle de la justice dans la prévention des crises, la protection des droits fondamentaux et la consolidation du vivre-ensemble.
À Bobo-Dioulasso, ces deux journées ont fait souffler un vent nouveau sur la perception de l’institution judiciaire, en installant les prémices d’un dialogue durable entre les justiciables et les garants du droit. Un moment historique qui, à bien des égards, pourrait marquer le début d’un renouveau dans les relations entre la justice burkinabè et ses citoyens.
Intégration BF