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Le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso a tenu, ce mardi 17 juin 2025, le procès des candidats mis en cause dans une affaire de fraude organisée lors du premier tour du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), session 2025. Ce procès très attendu s’est déroulé sous haute attention médiatique, tant l’ampleur du réseau démantelé avait suscité l’émoi au sein de l’opinion publique.
Après plusieurs heures d’audiences marquées par des échanges contradictoires entre le ministère public, les avocats de la défense et les prévenus eux-mêmes, le procureur du Faso a requis à l’encontre de l’ensemble des inculpés une peine de travail d’intérêt général (TIG), conformément à la loi n°005-2024 régissant le travail d’intérêt général au Burkina Faso. Cette peine est d’une durée de dix (10) jours, avec une peine complémentaire de douze (12) mois d’emprisonnement ferme en cas de non-exécution.
Le parquet a, en outre, sollicité la confiscation du matériel saisi, notamment un scellé contenant plusieurs téléphones portables ayant servi à la tricherie, qualifiés de pièces à conviction dans le dossier.
Dans ses réquisitions, le ministère public n’a pas manqué d’interpeller les parents d’élèves, les appelant à une plus grande vigilance quant à l’encadrement moral et éducatif de leurs enfants, en particulier en période d’examen.
Pour mémoire, cette affaire a été rendue publique à la faveur d’une conférence de presse tenue le mercredi 11 juin 2025 par les services de police de Bobo-Dioulasso. À cette occasion, les forces de l’ordre avaient annoncé le démantèlement d’un réseau structuré de fraude scolaire, ayant conduit à l’arrestation de treize (13) personnes, dont huit (8) femmes.
Ce procès marque un tournant dans la lutte contre la fraude aux examens au Burkina Faso, et pourrait, selon certains observateurs, ouvrir la voie à une application plus rigoureuse des sanctions prévues par la loi, afin de préserver l’intégrité du système éducatif national.
Intégration BF